Etre dans la matrice, facon "The Matrix" a quelque chose d'ineffable.
Si on ne sera jamais physiquement dans "la matrice" holywoodienne, on l'utilise tous les jours.
Tout d'abord, parler de matrice ca fait un peu peur. Le film "The Matrix" a poussé le complexe de frankenstein à son paroxysme. Et ce genre de complexe est très bien implenté chez l'humain, il
existai avant même l'apparition du premier ordinateur, et il y a une quantité astronomique de film, livre, et autres media qui exploitent bien le filon (En tête, pour les films les plus connus :
Terminator et Matrix.)
Mais j'aime bien utiliser tout de même le mot "matrice" pour le sujet qui va suivre.
La matrice est partout est nul part, elle est intouchable, elle n'a pas reellement d'existance physique dans le sens ou l'on pourrait debrancher une prise ou lancer une bombe dessus pour
l'arreter.
Au plus bas niveau, strictement materiel, on peut citer la grande star des matrices : Internet.
Mais on peut y rajouter les reseaux de telephone portable, le reseau telephonique, le reseau de distribution electrique, le reseau de distribution d'eau, ... N'importe quel reseau maillé en fait.
Bien que pour ceux la, il suffit de couper les sources d'approvisionnements pour rendre le reseau inutilisable.
Pour internet, c'est different, il n'y a pas de "sources" alimentant le reseau des reseaux.
Par contre on commence a tendre vers un systeme qui se centralise. Mais ca ne met pas en peril le fonctionnement même du reseau, uniquement son usage principal : le web. Suivez mon regard : Google
;)
Google est le grand maitre incontesté du web. Et il le mérite. Le frankenstein broyeur de html entierement automatisé qui est l'objet de 10000 attentions humaine pour sa maintenance. Google lui
même est une sorte de "matrice", des centaines de milliers de serveurs, repartis sur plusieurs datacenter de par le monde vos données chez google ne sont "nul part", elle sont "chez google",
repartient sur ces centaines de milliers de serveurs, sur un systeme entierement distribué, automatisé, avec ses pannes, ces problèmes, mais google fonctionne toujours et tout le temps.
Mais google n'est pas uniquement le moteur de recherche, c'est aussi un formidable fournisseur de ... SaaS ;)
Derriere ce nom barbare ce cache "Software as a service". Autrement dit, un logiciel en tant que service, et plus generalement en tant que service internet. Il y en a au moins un que tout le monde
connait : GMail.
Gmail est un client mail via internet. Un cas typique de SaaS, l'application et les données ne sont pas chez vous, mais sur internet, dont google est le fournisseur. Les avantages sont multiples,
accessible partout ou internet est accessible, sécurité des données, Eventuellement réduction des couts, bien que que dans le cas de GMail pour un particulier, l'economie est marginale (pour ne pas
dire nulle). Cependant si vous deviez fournir une qualité de service equivalente a celui de GMail, cela vous couterai. Securité des données (backup), accessible en permanence et de partout,
antispam efficace, ... et j'en passe. Maintenance enventuelle d'un serveur de mail, etc... tout un tas de choses que Google maitrise parfaitement, pour un cout ridicule, et qui couterai cher a une
entreprise.
Je ne vais pas vour faire un dessin, les entreprises qui utilisent leurs propres serveur de mail voient de quoi je parle et de quel cout je parle.
C'est un cout qui reste très faible malgrè tout, et le mail est un service souvent fournis avec quantité d'autres services. (typiquement : Hebergement Web, et fournisseur d'acces a internet).
On vois aussi apparaitre depuis pas mal de temps d'autre SaaS un peu plus lourd : Google Document, qui est une mini "suite office" online.
Adobe a aussi lancé une suite "photoshop" online.
On peut trouver une quantité de SaaS plus ou moins "leger", des groupeware, des outils de mindmapping, des outils de gestion de photos, des outils d'edition de video, de transcoding, et j'en passe
et des meilleures.
On s'exporte de plus en plus sur internet, ou plus poetiquement (ou dramatiquement, au choix) : dans la matrice.
Ces SaaS sont "quelque part sur internet", mais ils ont encore une existance physique sur un serveur bien physique que l'ont peut debrancher. Encore que dans le cas de Google ... c'est tellemennt
distribué qu'on est bien en peine de savoir quelle donnée est ou, si c'est encore possible de le savoir. Mais, hors google, dans la plupart des cas, cela reste des serveurs bien identifié par
des fournisseurs bien identifiés.
C'est en train de changer. Cela porte le joli nom de "cloud computing".
Cela restai encore très marginal, mais c'est de plus en plus utilisé.
La technologie aidant, les serveurs deviennent virtuels. Et s'ils sont virtuels, ils peuvent etre transporté via internet.
Le stockage est aussi virtualisé, et cela depuis bien plus longtemps que les serveurs.
Autrement dit, on peut fournir un SaaS sur un serveur qui n'a pas d'existance physique, qui n'est pas localisé, qui peut etre deplacé "numeriquement" via internet. Il y a bien sur toujours une
infrastructure bien physique, au meme titre que les "tuyaux" d'internet sont aussi bel est bien physique. Le serveur est bien reel, il remplis une fonction bien reelle avec un service tout aussi
reel, saud qu'il n'a plus d'existence physique. (notez l'insistance avec laquelle je n'oppose pas "reel" et "virtuel", mais "physique" et "virtuel" :p ).
Une petite piqure de rappel : Est virtuel ce qui, sans être réel a, avec force et de manière pleinement actuelle (c-à-d non potentielle) les qualités (propriétés, qualia) du réel.
On entre pleinement dans la definition de "virtuel" dans le cas des SaaS et du cloud computing.
Ces serveurs sont bel et bien dand un domaine non-physique, puisque logiciel, tout en accomplissant des taches belles et bien réelles.
Qu'est ce que cela va changer ? Et quels en sont les avantages ?
Tout d'abord, un sujet d'actualité et qui fera plaisir a une de mes lectrices : Les serveurs seront "sur internet", d'une heure a l'autre il peut très bien passer d'un serveur physique en france, a
un serveur physique aux USA, au japon, ou n'importe ou dans le monde. Certaines lois qui donnent une importance sur le lieu d'hebergement du service vont devenir completement inutilisables,
perimées, à mettre a la poubelle. Certaines lois qui ne sont même pas encore votés sont dors et deja inadaptées. (mais ca c'est pas une surprise, c'est plutot quotidien).
Des aujourd'hui, si une autorité vous demande où sont hebergé vos mails et, par extenstion, de quelles juridictions ils dependent, vous serez bien en mal de pouvoir y repondre si vous utilisez
gmail : "Chez google", sachant qu'ils ont des serveurs partout dans le monde, et qu'une partie de vos mail pourrait tres bien se trouver dans un datacenter en europe, et une autre partie aux
USA.
Mis a part ca, cela a un interet économique important.
Beaucoup de sites web ne tournent a plein regime que quelques heures par jour (ou par semaine), et glandent le reste du temps. Idealement vous devez être capable de fournir un service correcte en
heure de pointe, cela veut dire que vos serveurs seront sous-utilisés la majorité du temps, uniquement pour pouvoir tenir la charge quelques heures par semaines. Cela a un cout bien sur. Un cout
energetique, un cout de maintenance, un cout de mise en service, ...
De plus en plus de fournisseurs sont capable de fournir des serveurs virtuel "à l'heure" avec un temps de demarrage parfois inferieur à la minute. On peut prendre un cas extreme de service type
"evenementiel" :
Vous organisez un tirage au sort toutes les semaines à une heure precise, à une echelle nationale, et le resultat est donné sur votre site web. En une heure vous allez devoir supporter la charge de
plusieurs millions d'utilisateurs, ce qui demande d'énorme ressource serveurs (par a coup de dizaine ou centaines de serveur, selon la lourdeur de l'application). Plutot que de maintenir tout ces
serveurs qui ne font rien toute la semaine. Vous louez quelques douzaine de serveur pendant quelques heures, le temps de l'evenement, puis vous arretez une fois l'evenement passé. (ou vous revenez
a un ou 2 serveurs). Avec une qualité de service d'ultra-specialistes qui ont l'habitude de gerer des dizaines de milliers de serveurs, une bande passante a couper le souffle, etc ...
A un coup ridiculement bas puisque tout chez eux est optimisé a grande echelle pour avoir un coup de maintenance par serveur reduit a son strict minimum.
Il est aussi possible d'avoir un systeme de création de serveur completement automatisé. Un logiciel superviseur controle la charge des serveurs, et augmente ou diminue le nombre de serveur
automatiquement afin de s'adapter selon le demande. L'utilisation de vos serveurs est toujours optimale, et vous ne payez que ce que vous avez besoin. Si vous avez besoin de faire un calcul
tous les jours et qui demande un resultat rapide (dans le domaine de la finance par exemple). Vous pouvez louer 2000 serveurs pendant une heure tous les jours, au lieu de faire tourner et maintenir
2000 serveurs 24h/24 pour qu'ils soient utilisé 1h/jour. Le cout de maintenance de 2000 serveurs est monstreux, louer 2000 serveurs pendant une heure chez Amazon coute ... moins de 150€ ...
On peut dors et déja creer des solutions "tout virtuel" ou "zero serveur".
Stockage virtuel quelque part dans le monde chez Sun Microsystem, serveur d'application quelque part dans le monde chez Amazon. Creer des site "mashup" dont la page n'est qu'un agregat de services
pris a droite a droite a chauche sur d'autres services. Soit des services existants tel qu'un encart Flickr, un youtube, un google, un MS Live, etc ... soit des services bien a vous que vous avez
developpé et qui tournent sur des serveurs virtuels. Et qui peuvent aussi être utilisés par d'autres sites si vous fournissez l'api qui va bien.
Et en fonction du succes rencontré, ou des services qui se rajoutent en plus des services créés a l'origine, rajouter des serveurs virtuels a la demande, selon l'usage, heure par heure. Certains
gros fournisseurs utilisent deja ce genre de solutions de serveurs virtuels.
On tend de plus en plus à être "dans la matrice".
Mon outil principal est mon navigateur web (firefox bien sur ;).
Et je n'utilise presque plus que des SaaS.
Le client Second Life, que j'utilise en plus de firefox, n'est ni plus ni moins qu'un navigateur Second Life, au même titre que Firefox est un navigateur web. Je pense aussi fortement a
migrer mes serveurs physique vers une solution de Cloud Computing. Et a heberger mes données vers des solutions de stockages online.
Il y a encore bien sur une grande quantité d'application qui sont locales et difficilement transformable en application web. La faute a la pauvreté (relative) du html. Flash a apporté une solution
de client "riche" (dans le sens interaction, pas dans le sens monetaire), Ajax a aussi apporté un peu de flexibilité et de fluidité à des interfaces html.
Silverlight, apporte aussi une solution interessante en proposant une interface d'utilisation aussi bien valable en local (comme n'importe quelle application windows) que web, ... ou mobile. Basé
sur .NET, qui est present sur les serveurs web (y compris linux, via mono), certaines telephones (les smartphones), les pda (pocket PC), et bien sur windows.
On nage en plein virtuel, monde virtuel, stockage virtuel, serveur virtuel, reseaux virtuels... et j'en passe surement d'autres. Et il y a encore des gens pour dire que le virtuel n'est pas réel,
ne sert a rien, est contre productif, et n'est pas économique...
Aux gens qui pensent cela... je me sens en droit de leur poser la question : "que savent ils de la réalité d'aujourd'hui qui les entoure pour considerer une banalité quotidienne que je viens de
décrire comme étant du domaine de la fiction, du roman, de l'irréel " ?